C'est depuis les hauteurs du Cap Béar que j'ai pris toute la mesure de cette rencontre
entre la montagne immobile, et la mer, "toujours recommencée".
Ici les rochers, la mer, le ciel et le vent s'unissent et mêlent leurs saveurs, leurs couleurs,
dans le bruit du ressac sur les rochers frangés d'écume.
La Méditerranée dans laquelle le ciel et la fin des Pyrénées se reflètent nous invite, ainsi,
à porter le regard vers l'horizon où semblent se dessiner d'autres rivages lointains, aux parfums d'Orient.
Sous l’effet de l'envoûtement que prodiguent ces lieux "où souffle l'esprit", il s'est peut-être programmé dans mon subconscient le projet d'un retour, d'un rendez-vous ici, où s'enracinent dans les langueurs marines, les roches les plus orientales des Pyrénées...
Philippe Dubedat.
Homme libre, toujours tu chériras la mer!
La mer est ton miroir, tu contemples ton âme
dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.